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Dénivelée = 640 m Distance = 15,5 km |
Animation : Henriette et Hervé MONIER
Effectif = 16
Nous démarrons notre randonné du parkinq "Bourbourin" situé entre Lagnes et Cabrières-d'Avignon en bordure de la D100. Une borne nous indique le sentier à prendre pour atteindre le mur de la peste. Ce dernier, dénommé à la fin de l'épidémie "ligne de la malédiction", suit sur 25 km la crête des monts de Vaucluse. C'est un rempart édifié afin de protéger le Comtat Venaissin de la peste qui frappa Marseille et une partie de la Provence en 1720-1722. Il débute au Pas du Viguier au sud des gorges de la Nesque et se termine à la ferme de la Baume au sud de Cabrières-d'Avignon. Il a été construit en pierre sèche à l'aide des pierres trouvées sur place. L'assemblage est grossier et irrégulier et très souvent bancal. Laissé totalement à l'abandon à partir de 1723, il n'en restait qu'un tas informe de cailloux lorsqu'en 1986 des passionnés entreprennent d'en faire le relevé. Après 30 jours d'inventaire, des chantiers de bénévoles totalisant 120 jours de travail (entre 1986 et 1992) vont en assurer la restauration aux deux extrémités. Il est impossible de confirmer la hauteur réelle du mur. Les rares archives parlent de deux mètres de hauteur. Sur le terrain, cette hauteur n'est pas confirmée. Par contre, 40 cabanes en pierre sèche régulièrement espacée ont été retrouvées. Ces guérites ont leur ouverture tournée vers le mur dont elles sont distantes de 2,50 m. Elles sont de section semi-circulaire avec un diamètre de 2,10 m. Elles étaient certainement recouvertes d'un toit en branchage ou en tuiles. Ces guérites sont situées à 99 % du côté provençal du mur. Cinquante cabanes de forme carrée (3,70 m de côté extérieur) sont reparties le long du mur. Parmi celles-ci, une dizaine sont des cabanes doubles. Ces corps de garde abritaient des petites unités (5 à 6 hommes) ainsi que le matériel et les provisions. Contrairement aux guérites, ces cabanes carrées sont accolées au mur. Trente-quatre d'entre elles sont situées du côté provençal, les autres, du côté du Comtat. Vingt et un enclos réalisés avec des murs en pierre sèche sont disséminés le long du mur. Ces enclos de forme rectangulaire ou ovale (10 m de long et 6,50 m de large) servaient d'entrepôts de vivres et de fourrages destinés aux mulets acheminant l'eau et les provisions depuis les villages. Douze d'entre eux sont disposés du côté provençal du mur. D'autres petites cabanes adossées au mur existent. Celle-ci, non mentionnée dans les archives, pourrait avoir été construite après le mur. Les guérites et les corps de garde sont plus nombreux près des villages et de lieux de passages. Par contre, les enclos sont concentrés sur le plateau aux endroits les plus isolés. Le nombre élevé de constructions du côté provençal semble indiquer que ces abris ont été construits par les soldats français après leur cantonnement le long du mur en août 1721 pour se protéger contre les rigueurs de l'hiver. Nous suivons ce mur de pierres sèches sur environ 6 kilomètres, tout en nous élevant de 400 mètres. C'est à une centaine de mètres avant de rejoindre le GR 6 que nous posons nos sacs sur une pelouse d'herbe verte. Après une heure de repos, nous quittons la piste de la Pourraque pour prendre la direction de la "Grande Plaine" sur un sentier très caillouteux et descendant. Nous arrivons à la "Fontaine de l'Oule" dans laquelle coulent quelques gouttes d'eau d'une source peu active. Nous abordons ensuite le vallon de la Fontaine de l'Oule qui nous dirige sur la D100a que nous suivons sur un peu moins d'un kilomètre. Nous sommes toujours sur le Gr 6 qui nous fait passer entre deux falaises de roches calcaires aux formes diverses. Au détour d'un virage en épingle à cheveu, nous surplombons une sorte de grand cirque avec sa célèbre "Tête du Soldat". Après être descendus dans le "trou" il nous faut maintenant grimper un sentier très pentu jusqu'à ce que nous rencontrions la D100 qui nous ramène à notre parking. |
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